Histoire

L’Homophobie en Lumière : Les Vécus Courageux de Victimes d’Agressions

temoignage homophobie

Bienvenue sur notre blog dédié à la Journée du 17 Mai, une journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Cette journée vise à sensibiliser et à combattre les discriminations basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Dans cet article, nous explorerons les origines de cette journée, son importance, et nous partagerons des témoignages de personnes ayant vécu des agressions.


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Valéryan, Lydie, Will témoignent.

“Le mardi 5 juillet 2022 ma vie a prit un tournant auquel je ne m’attendais vraiment pas. C’était une journée sur le thème « plage » à mon travail pour la fin de l’année scolaire. J’ai alors revêtu mon short de bain préféré, un petit débardeur et un bob. Toute ma journée s’est parfaitement déroulée jusqu’à mon retour du travail… J’ai croisé la mauvaise personne… 


J’étais dans ma voiture pour rentrer chez moi et une voiture roulait comme un dingue derrière moi il essayait de me doubler sur les lignes blanches mais il n’y arrivait pas donc il a commencé à s’énerver. Lorsqu’il a réussi à me doubler il s’est arrêté devant ma voiture et est venu à hauteur de ma fenêtre puis a commencé à m’insulter et me demander de sortir si « j’étais un vrai mec ». Je suis donc parti en essayant de le contourner mais il a éclaté mon rétroviseur en m’insultant de tous les noms. Il est remonté dans sa voiture et a commencé à me suivre, une vraie course poursuite a alors commencé. Il m’a suivi dans toute la ville. Lorsque je me suis arrêté pour essayer d’aller me réfugier dans un endroit public (la poste) malheureusement c’était fermé et je me suis retrouvé nez à nez avec mon agresseur. Il m’a tout de suite attrapé à la gorge et soulevé, il serrait si fort que j’ai cru m’évanouir. Il ne voulait pas me lâcher et lorsqu’il l’a enfin fait il m’a sorti les pires insultes homophobes. « Sale pd » « les gens comme toi ça devrait pas exister » « grosse pedale » et tellement d’autres… 


Je n’arrivais à rien dire, ni faire… j’étais terrorisé. Il m’a alors mis un coup de poing dans le nez et poussé violemment au sol. 

Il est ensuite remonté dans sa voiture et est parti en me crachant dessus. 

Je suis resté là… au sol… en sang… à pleurer… vomir… sans savoir quelles émotions je ressentais vraiment. J’étais vide d’émotions… 

Quelques jours plus tard j’ai porté plainte… et ensuite on m’a dit qu’il n’y aurait pas de suites car ils ne pouvaient pas identifier l’agresseur… 

Je vis donc avec tout ça sur ma conscience… il ne sera jamais puni et moi marqué à jamais…”


Valéryan

“Pendant l’année de mes  14 ans, j’étais en 4eme, tout se passait relativement bien , j’étais la fille au fond de la classe qui ne parlait pas et qui n’avait pas beaucoup d’amis. 


Un jour où nous avions cours de piscine , tout a basculé et le calvaire a commencé.


Je n’aimais pas mes attributs féminins (poitrine surtout), alors j’ai tout fait pour ne pas faire piscine , malheureusement on m’a forcé et j’ai du y aller . 


Ma tenue : un maillot de bain avec un t-shirt, il était hors de question qu’on voit plus de parties de moi. 

J’ai subi le regard et les moqueries de mes camarades tout le cours .


Arrivée au lycée le calvaire a continué.

Depuis ce jour moquerie harcèlement physique et moral ont commencé . Tout le monde disait que j’étais trans alors que j’étais juste une fille androgyne. Les garçons me considéraient comme un autre garçon donc ils ne se gênaient pas pour me frapper.

Enfermée dans un casier , la tête dans les poubelles , dans les toilettes , poussée dans les escaliers à cause de ma différence . 


Après avoir demandé de l’aide à des enseignants, personne n’a répondu à mon appel à l’aide et j’ai tenté d’en finir.. mais l’envie de vivre était plus forte.


J’ai porté plainte à la gendarmerie sans suite … 

Maintenant à 22 ans , je revois mes harceleurs, toujours cette haine , sachant que justice n’a jamais été faite mais il faut avancer et ne pas se retourner sur le passé!”


Lydie

“Je me présente, Will 38 ftm depuis toujours ! Hormoné depuis 2 ans.

J ai toujours su que j étais différent au niveau de mon genre depuis ma tendre enfance!

Je sentais cette différence et c est monté crescendo à mon adolescence quand les 1ères règles sont apparues, ainsi que ma poitrine qui se développait. 

Cela fut très éprouvant pour moi, surtout, que je n’ai eu aucune aide niveau familial à ce moment là, j ai dû assumer mon corps pendant de nombreuses années !

À 19 ans j’ai fait mon coming out lesbienne puis j’ai vadrouillé à droite, à gauche cherchant le bonheur et l’amour d’une femme tout en acceptant cette différence que j’avais en moi.

À 30 ans je me suis enfin décidé à franchir le pas d’une transition, mais à l’époque c’était très mal perçu et j ai été malheureusement incompris ! Psychiatrisé, médicalisé…
J’ai été très frustré et dégoûté d’avoir des praticiens soi disant “safe” et c’était tout l’inverse.

Du coup j’ai laissé tomber et continué mon bout de chemin, jusqu’à ce que je rencontre des personnes comme moi qui m’ont épaulé, indiqué les bons praticiens… 
Enfin je revivais du fait que ce ne soit plus reconnu comme une maladie psy. 

Et là y a 2 ans j ai fais coming trans à ma famille, ami(e)s.
J ai entrepris les démarches et je suis le plus heureux des hommes aujourd’hui, malgré le rejet de ma famille entière. 

Mais j’avance pour moi, pour mon bonheur, pour ma vie future… 
C’est ce qui me fait aujourd’hui, sinon j’aurai certainement fait de mauvaises choses pour me faire du mal et disparaître. 

Je suis entouré amicalement et sentimentalement par des gens formidables qui m’aident et que j’aide aussi à ma manière !

J’ai eu des propos très violents, du genre “On te renie”, “tu n’es plus notre enfant”, “On préfère te savoir morte”…

C est très lourd mentalement mais j’avance tout de même pour moi. 
Je me sens utile aussi envers la communauté, diverses assos et des parents qui viennent me parler. 

Du coup ça remet du baume au cœur et je ne quitterai jamais cette terre pour rien au monde.

J attends les opérations, je prends le temps sans précipitations. 
Voilà mon témoignage, un homme qui a commencé sa transition à 36 ans comme quoi peu importe l âge.”
 
Will

 

En conclusion, la Journée du 17 Mai représente bien plus qu’une simple date sur le calendrier. C’est une journée de solidarité, de sensibilisation et de mobilisation pour combattre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. C’est une occasion de rappeler que chaque individu, peu importe son orientation sexuelle ou son identité de genre, mérite d’être respecté, accepté et aimé.


Ensemble, nous pouvons créer un avenir où toutes les personnes, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, peuvent vivre librement, sans peur ni jugement. Engageons-nous aujourd’hui et tous les jours à faire de notre monde un endroit où la diversité est célébrée et où chaque individu est traité avec dignité et égalité.


La Journée du 17 Mai nous rappelle que nous sommes plus forts ensemble. Unis dans notre détermination à mettre fin à l’homophobie, la transphobie et la biphobie nous pouvons faire la différence. Célébrons cette journée avec fierté, en nous engageant à construire un monde meilleur pour tous.tes.



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Sors ton agenda!!

My Frenchie Tomboy à l’occasion de la journée contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie sera au Bar “Le Lambda” 18 Avenue Garibaldi à Dijon, à partir de 18h!
Blog écris et mis en page par Amandine Perez. Merci aux personnes qui ont bien voulu témoigner.🌈❤